Qu’est ce que c’est une sommation interpellative ?
Quand le propriétaire a décidé d’engager une procédure d’expulsion devant le tribunal, il va faire appel à un commissaire de justice pour constater ton occupation.
A ce moment-là, il peut faire une « sommation interpellative », c’est-à-dire qu’il va te poser des questions sur ton occupation. Généralement : ton identité, comment tu es rentré dans le bâtiment (la porte était ouverte) et si tu as un titre légal pour occuper le lieu (en cas de squat, non du coup).
Elle est souvent suivie d’une « sommation de quitter les lieux » (c’est écrit sur le même papier) (voir « Sommation de quitter les lieux »).
Attention : la remise de ce document n’est pas obligatoire pour enclencher une procédure d’expulsion.
Est-ce que c’est grave ?
Pas vraiment, mais ça dépend de ce que tu réponds (si tu choisis de répondre), donc fait attention. En effet, si tu dis que tu es rentré en cassant la porte, cela va jouer contre toi au tribunal et tu risque de te faire supprimer les délais que tu pourrais obtenir.
Garde en tête que la sommation interpellative est un acte de commissaire de justice (donc officiel) pour avoir tes réponses en vue de ton expulsion. C’est donc souvent utiliser à charge contre toi.
Est-ce que je suis obligé de répondre ?
De façon général, non, il n’est pas obligé de répondre à un commissaire de justice à n’importe quel stade de la procédure. En revanche, il est intéressant de savoir au moins son nom pour avoir des informations à un certain moment donné si tu n’as pas de nouvelles et que tu trouves ça bizarre.
Par rapport à la sommation interpellative (généralement, le commissaire de justice ne t’indique pas qu’il rédige ce document, il te pose les questions directement), si tu choisis de répondre, tu peux le tourner à ton avantage en indiquant être entrée par la porte ouverte par exemple. C’est plutôt conseillé d’être bref et de t’en tenir à tes réponses.
La suite ?
Comme c’est un document qui t’est donné avant le début de la procédure d’expulsion, il faut t’attendre à recevoir une assignation en référé peu après (voir « Assignation en référé »), qui est une convocation au tribunal.